Il y a quelques mois, je m’étais lancé le défi de réaliser un petit guide à destination des futurs tourdumondistes (je n’aime pas vraiment cette expression mais je n’ai pas trouvé mieux).
Un petit livret sans prétention qui relèverait quelques notes de ma propre expérience à travers le monde et qui, en quelques chapitres, permettrait d’en apprendre un peu plus sur l’organisation d’un tour du monde (et pour être tout à fait franc avec vous, pour éviter de me répéter dans les réponses à vos emails !).
Au fil des semaines, j’ai pu écrire dès que j’en avais le temps à ce sujet et suis donc heureux de vous présenter ce jour la première partie de ce dossier. Les autres chapitres suivront prochainement sur le blog et une fois terminé, il vous sera possible de télécharger le guide mis en page. Bonne préparation !
Vous en êtes désormais sûr : vous partez faire le tour du monde ! Si l’aventure en elle même vous fait fantasmer, il est tout à fait normal de ressentir de l’appréhension dans l’organisation et la réalisation d’un tel projet…
Avertissement
Le présent guide n’a pas vocation à répondre à l’intégralité de vos questions ni la prétention de prêcher la bonne parole.
Néanmoins, son écriture repose sur l’expérience de mon propre tour du monde et j’entends ainsi poser les bases de l’organisation d’un tel périple, afin que le futur aventurier voyageur puisse trouver quelques éléments de réponse.
Il n’existe pas UN tour du monde: les possibilités sont infinies.
Chacun est libre d’interpréter le voyage comme il souhaite et il est tout à fait possible que le présent guide ne vous convienne pas. Puisse t-il quand même vous permettre un moment d’évasion !
1 ère partie : L’tinéraire
La définition de votre itinéraire sera sans conteste l’une des parties les plus excitantes de la préparation du voyage.
Tant que les billets d’avion ne sont pas achetés, la sensation de liberté est incroyable. Tout est possible (ou presque, en fonction de votre budget) et vous prendrez alors un véritable plaisir à ressortir de vieux atlas et à dessiner votre propre itinéraire sur Google Maps.
Le plaisir de préparer un tel périple n’a pas de limites et vous vous rendrez vite compte n’avoir jamais autant sollicité Google Images non plus. Votre soif d’aventures n’a pas de limites : vous êtes déjà sur le départ !
Cette étape de la préparation de votre voyage n’est pas à prendre à la légère car de celle-ci découlera toute la logistique de l’aventure. Il existe un certain nombre de facteurs à prendre en compte sur le choix d’un pays, d’un itinéraire. Voici les plus importants :
Cette question peut faire sourire le voyageur qui n’envisage de se rendre dans des régions que l’on sait très sures mais trouvera sa pertinence pour l’aventurier qui envisage la visite de certains pays d’Afrique ou encore de braver certaines zones du Moyen-Orient. A priori, rien de bien drôle que de se retrouver en plein putsch militaire en raison d’un manque d’organisation. J’exagère (quoique) mais l’idée est là. A ce niveau, les sites internet des ambassades offrent au voyageur une information fraiche et à prendre au sérieux.
En cas de doute, je vous encourage à appeler l’ambassade en France du pays concerné.
On trouve même une application Conseils aux Voyageurs mise en place par le gouvernement. Attention, le ministère des affaires étrangères a néanmoins une fâcheuse tendance à être anxiogène. Ne prenez pas tout au pied de la lettre, auquel cas vous ne partirez jamais !
La notion de voyage est propre à chacun et nous ne partons tous pas avec les mêmes attentes. D’ailleurs, certains voyagistes l’ont bien compris et proposent même des tours du monde à thème.
L’itinéraire se prépare donc en cohésion avec votre degré de curiosité. Il faudra donc prévoir les déplacements nécessaires en terme de temps et d’argent (Exemple : Vous arrivez au Pérou via Lima mais il faudra efrectuer le trajet jusqu’à Cusco si vous voulez atteindre le grandiose Machupicchu).
Ce qui peut paraître secondaire pour le néophyte du voyage a parfois plus de sens pour le baroudeur averti – expérience oblige – et le climat fait parti de ces variables intéressantes à prendre en compte lors de la préparation d’un tour du monde.
En ce qui me concerne, j’ai toujours choisi de tirer profit des climats les plus extrêmes propres à un pays. Il m’était par exemple impensable de ne pas me retrouver sous des mètres de neige au Canada, et c’est la raison pour laquelle j’ai choisi de débuter mon voyage là-bas en Décembre.
Attention : n’oubliez pas que les saisons sont inversées dans l’hémisphère sud et qu’en quelques heures d’avion seulement, on peut facilement troquer son maillot de bain pour un collant bien épais (c’est du vécu !). Nous reviendrons plus tard sur la partie équipement…
Évitez quand même si vous le pouvez les mois les plus chauds et les grosses périodes de mousson (à moins que vous ayez un gout prononcé pour l’aventure).
Voyager avec un passeport européen est un véritable luxe et il suffit de faire quelques rencontres avec les voyageurs du monde entier pour s’en rendre compte.
Il est néanmoins bon de savoir que de pénétrer dans certains pays est parfois un vrai casse-tête (mention spéciale pour la Russie, l’Inde et la Chine). Votre itinéraire devra aussi tenir compte des conditions d’obtention et de validité des visas nécessaires.
Exemple : vous avez la possibilité de passer par la Chine mais ce n’est pas encore sûr à 100% ou bien ce n’est pas pour tout de suite (un visa chinois est valable 3 mois). Pourquoi ne pas voir si une escale par Hong-Kong – ou le visa chinois s’obtient ultra rapidement – ne peut pas être programmée dans votre itinéraire ? Hong-Kong étant un hubaérien important d’Asie, les chances d’y passer sont importantes et c’est de plus l’occasion de profiter des deux jours d’attentes de votre passeport pour y effectuer un peu de tourisme (et Dieu sait qu’une halte sur place est sympathique !).
Autre exemple, si vous ne vous rendez pas en Inde dans les 6 mois suivant la délivrance de votre visa, il ne fonctionnera plus. A vous d’anticiper ce genre de désagrément en décidant de faire une demande de visa sur la route en planifiant un arrêt de quelques jours à proximité d’une ambassade (pour ma part, je m’étais rendu à l’ambassade Indienne de Sydney, en Australie).
Et puisque cette démarche prend généralement un peu de temps, autant joindre l’utilise à l’agréable : privilégiez également vos centres d’intérêts pour ne pas perdre de temps.
Une petite recherche effectuée au préalable sur internet (à ce stade, je vous suggère de fouiller les forums de voyage) vous permettra de cibler l’endroit adéquate. Il est important de se renseigner un peu en amont, certaines ambassades semblant prendre un malin plaisir à fournir l’assistance minimale (gare aux horaires d’ouverture et aux délais annoncés pour l’obtention du visa !).
Si vous avez les moyens, je ne vois aucune raison ne pas vous encourager à vous faire plaisir. Attention, rien ne sert non plus de faire la course aux pays sous peine d’être frustré à l’issue du voyage.
Si vous budget est moindre, rien n’est perdu mais il faudra se serrer la ceinture. A ce stade, posez vous néanmoins la question suivante : « Ne vaut-il pas mieux attendre quelques temps, d’avoir plus d’argent et de me faire plus plaisir ?« . A titre d’exemple, sachez qu’un tour du monde d’un an tout compris sans vraiment se priver s’estime entre 14 000 et 20 000 euros (large fourchette, on peut bien évidemment faire moins, en se serrer au maximum la ceinture).
Dans un monde idéal, on aurait le temps de partir faire ce voyage quand on le désire. Or, il se trouve que le temps c’est malheureusement de l’argent et que les possibilités sont souvent très limitées lorsqu’on travaille.
Si tel est votre cas et que vous n’aurez pas d’autres opportunités avant longtemps, je vous conseille de fortement orienter votre voyage sur l’Asie de l’est et du sud-est (principalement Inde, Chine, Indonésie, Népal, Thaïlande, Cambodge et Vietnam) ainsi que l’Amérique Centrale et celle du Sud (à modérer en fonction des pays, la Bolivie et la Colombie étant des pays où la vie est nettement moins chère qu’en Argentine ou en Uruguay par exemple).
Oubliez les pays hors de prix comme le Canada, les États-Unis, l’Australie, l’Europe quasi toute entière. Mais nous reviendrons sur le budget nécessaire à la réalisation d’un tour du monde dans une autre partie.
Cela étant dit, il est également important d’assurer une cohérence entre les différents pays que vous avez sélectionné, notamment pour des raisons…
– Financières :
En effectuant vos demandes de devis, vous réaliserez vite – si ce n’est déjà fait – que les prix des billets d’avion sont loin d’être donné, et que même lorsqu’on bénéficie d’un package tour du monde, il s’agit d’un investissement important.
En ce sens, il faudra éviter – dans la mesure du possible, les hubs aériens étant parfois incontournables – d’effectuer des aller-retour entre les destinations et d’essayer de profiter au maximum de la proximité des centres d’intérêts que vous avez ciblé.
– Pratiques :
Les temples d’Angkor sont un must que vous voulez absolument approcher de près. Partez donc de ce constat pour façonner votre roadtrip asiatique !
Car s’il est important de conserver une certaine flexibilité dans son voyage, tracer les grandes lignes d’un tour du monde peut s’avérer très utile pour assurer ses arrières en terme de temps. En effet, si votre voyage est limité par le temps – comme dans 99% des cas, surtout si vous avez pris un billet tour du monde valable 1 an – mieux vaut estimer un minimum la durée passée dans un(e) pays / zone pour ne pas prendre un retard qui pourrait vous coûter cher !).
– Logistiques :
Vous avez la chance d’avoir des amis à l’étranger ? Profitez-en et passez les voir ! Outre le fait que cela vous permettra de les revoir, vous pourrez faire quelques économies sur le logement, souffler un peu et préparer la suite du voyage.
Prenons un exemple concret : vous vous trouvez dans une auberge de jeunesse à Hoi An, au Vietnam. Vous avez prévu de partir seul pour le sud du pays dès le lendemain mais un groupe de backpackers fraichement débarqué vous fait part de ses plans pour une autre excursion.
Annulez tout ! Laissez place à l’imprévu et donnez la possibilité aux aléas et aux rencontres du voyage de façonner votre itinéraire. Les souvenirs n’en seront que meilleurs.
Attention néanmoins, je recommande à nouveau de tracer les grandes lignes de votre voyage, en évitant quand même de vous mettre des bâtons dans les roues.
A titre d’exemple, voici les réservations effectuées en 2008 pour mon propre tour du monde.
Vous remarquerez qu’il n’y a pas de vols entre Montréal au Canada et Bogota en Colombie. Un vrai choix personnel, de quoi vraiment voir du paysage et avaler du bitume !
Au final, voilà donc l’itinéraire que j’avais prévu à la base
Et celui finalement réalisé ! Sachez que tous les changements et modifications entre ces deux itinéraires sont le fruit de décisions prises en cours de route.
Ainsi s’achève la première partie de ce guide. Nous aborderons les questions relatives à la durée d’un tour du monde dans un article à paraître très prochainement.
Retrouvez également d’autres informations pratiques sur la page Ressources.
12 réponses à “Un guide sur comment organiser son tour du monde. 1ère partie : L’itinéraire”
[…] Comment définir l’itinéraire de son tour du monde | Tour du monde et blog sur le voya… Tour du monde d’un jeune globetrotter – Carnet de voyage et blog sur le tour du monde d’un jeune Globe Trotter : Vivre un tour du monde comme si vous y étiez grâce au blog romain-world-tour.com; récits d’aventures dans de nombreux pays : mexique,… Source: http://www.romain-world-tour.com […]
[…] Comment définir l’itinéraire de son tour du monde | Tour du monde et blog sur le voyage d’un jeune… En ce qui me concerne, j’ai toujours choisi de tirer profit des climats les plus extrêmes propres à un pays. Il m’était par exemple impensable de ne pas me retrouver sous des mètres de neige au Canada , et c’est la raison pour laquelle j’ai choisi de débuter mon voyage là-bas en Décembre. Attention : n’oubliez pas que les saisons sont inversées dans l’hémisphère sud et qu’en quelques heures d’avion seulement, on peut facilement troquer son maillot de bain pour un collant bien épais ( c’est du vécu ! […]
C’est un bon article, je pense que ton guide va devenir une petite référence sur le web.
Moi j’ai aimé partir en « climats intermédiaires ». Pas de grosses chaleurs ni de coulées de neige, mais un temps agréable et vivable presque partout. Des tarifs moins chers et moins de touristes (genre pour le trek au du camp de base au Népal) mais une météo qui permet de faire ce que tu avais prévu.
Bref chacun son voyage, et belle idée que de centraliser les conseils.
Très bon article. et je suis d’accord avec ludo, tu vas devenir une vrai référence pour les futurs globtrotter (moi la première!). D’alleur, j’ai commencé mon blog aussi. Je ne pars pas demain, mais il me permettra peut être de bénéficier de conseils divers en cours de route! Et merci encore pour tes conseils!
Trés trés bon, merci Romain !
Bravo Romain, très bon article! Il me tarde de lire la suite! 😉
Bonsoir Romain!
Génial cet article, il me tarde de lire la suite!!!
Ca tombe vraiment à pic, je prépare mon 1er voyage en sac à dos (pas un tour du monde hélas) et j’ai plein de questions d’ordre pratique… Je pense que tout ces bons conseils me seront bien utile!!
Merci beaucoup 🙂
Super guide pratique!!
Pour notre part, on s’est rendu compte que peu de voyageurs pensaient a faire des escales prolongées (on appelle ça des » sauts de puces » dans notre jargon) pour économiser dans le budget avion. 2 exemples:
il etait moins cher de faire : Santiago – ile de Paques – Tahiti – îles cooks – Nouvelle Zelande qu’un vol Santiago – Auckland
De même, un Brisbane – Kuala Lumpur – Brunei – Manille – Saigon est moins cher qu’un Brisbane – Saigon !
L’inconvenient majeur: la réservation des billets (compagnies low cost) doit se faire bien en avance. (1 an avant pour nous! )
Voilà pour notre petite contribution!
Pour économiser à mort sur le logement et le voyage, il peut être utile de faire du bateau-stop http://lefilpresse.wordpress.com/2011/06/17/voyagez-loin-sans-vous-ruiner-grace-a-internet/
[…] fonction des rencontres. Et oui : j’en parlais précédemment dans la première partie de mon guide sur comment organiser son tour du monde, les rencontres sont l’essence même de votre voyage et l’important est de rester […]
pour l’argent tu fais comment travellers chéques carte visa , cash ( un peu ) quels montant ?
[…] « Comment organiser son itinéraire ? » […]