Récemment, les aléas du service public m’ont amené à égarer l’une des pièces maitresse de mon tour du monde, cette fameuse petite peluche jaune que j’emmène partout avec moi depuis 2008.
Durant près d’un mois, entre une colère noire envers La Poste et le désespoir d’avoir perdu l’un des plus beaux souvenirs de mon voyage, je ne sais pas vraiment lequel de ces deux sentiments a été le plus fort. L’association au voyage aidant, c’est assez fou à quel point on peut s’attacher à ce genre de choses pourtant sans réel poids monétaire à la base. Valeur sentimentale puissance 1000. Dans l’absolu, j’aurais par exemple été moins retourné d’avoir perdu une valise à l’aéroport, pour vous dire.
Mine de rien, mais à échelle moindre bien entendu, j’ai eu l’impression de replonger en enfer lorsque je perdais deux carnets de voyages soit 6 mois d’écriture quotidienne.
Mais tandis que tout laissait penser que personne ne reverrait notre petit aventurier en coton – et qu’au final il avait fait un tour du monde pour être perdu bêtement par des hommes en jaune ! – je me confortais dans l’idée qu’ainsi était fait le destin ou qu’il valait peut-être mieux imaginer notre petit bonhomme en pleine fugue (Mais dans ce cas là, quelle ingratitude après tant de voyages partagés, n’est ce pas ?)
Fort heureusement, cette histoire se termine – commence ? – par un happy ending. Il y a de cela dix jours, j’ai appris que le colis avait été retrouvé. Apparemment un peu « fatigué » mais bel et bien retrouvé. Apprenant la nouvelle, je m’étais donc juré de rendre un petit hommage à Monsieur N., fraichement baptisé pour l’occasion (le N. valant pour Nounours – je vous l’accorde, ce n’est certainement pas l’originalité qui aura ma peau sur ce coup).
Nous nous retrouvons donc aujourd’hui avec Madame S. (à nouveau, pas besoin d’être Bac +8 pour en deviner le sens), qui était donc censé reprendre le flambeau, adoptée quelques heures à peine avant d’apprendre l’heureux retour de Monsieur N.
Du coup, c’est à présent à vous d’écrire l’histoire de cette petite souris ! Si vous partez en voyage, envoyez moi un email, et je vous ferai parvenir Madame S. dans les meilleurs délais. La petite-amie de Monsieur N. devient donc la votre et je compte sur vous pour nous faire parvenir de belles photos ! Il va par contre de soit que Monsieur N. restera exclusivement en ma possession durant les périodes de voyage.
D’ailleurs, en parlant de lui et à cet instant même ou je finis de tapoter sur mon ordinateur, sachez que nous avons repris la route ensemble. Après la Pologne la semaine dernière et Londres hier, le voici en ce moment même posé à contempler le terminal 1 de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Paré pour la Serbie dès demain (et sa 5ème nuit dans un aéroport). Et après tout cela, j’imagine qu’il doit bien se payer ma tête. Quel clown…
…s’il savait comme je tiens à lui.