Je n’en ai pas spécialement parlé sur le blog, ce n’était pas l’objectif, mais lors de mon séjour dans le sud de l’Inde, j’ai eu un accident de moto, peu après avoir filmé un time-lapse au levé du soleil sur Pondichery (que vous verrez bientôt en images). Vitesse un peu excessive (une Royal Enfield en 4ème, ça « trace« ), fatigue (il était 7 heures du matin) et surtout conduite en Inde (un monde à part, on m’avait prévenu, et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même) ont fait que j’ai percuté de plein fouet une autre moto qui arrivait en travers de la route. Son passager miraculeusement indemne, moi un peu moi.
Voila trois semaines que je porte une attelle en permanence (sauf quand la brulure des lanières devient trop insupportable et ou je m’autorise quelques heures de break) ainsi qu’une écharpe en bandoulière car hors de question de se faire opérer et d’avoir des broches si proche du but (perte de temps et temps de repos nécessaire). On verra tout cela en France, non ?
Dans mon malheur, j’ai eu cette chance incroyable d’avoir pu bénéficier de l’aide de mes compagnons de voyage (que vous avez pu voir sur la vidéo de Delhi et que je remercie du fond du coeur) pour m’aider dans les moments les plus durs, notamment lors du portage du sac.
Une fracture déplacée de la clavicule, c’est douloureux, voir extrêmement douloureux par moment (si vous l’avez vécu, vous savez de quoi je parle). Mon arrivée à Katmandou au Népal (ou je me trouve en ce moment) et surtout seul (car je suis resté auprès d’une association humanitaire une journée supplémentaire par rapport à mes amis) a été le moyen de tester (à nouveau) mes limites, c’est à dire porter 35 kilos sur une épaule en cherchant une guest-house dans une ville inconnue ou je me perdais à chaque coin de ruelle.
Bad news ? Je voulais peut-être vous effrayer avec ce titre d’article. Car je continue, et je continuerai cette aventure jusqu’au bout, et ce même si je dois rentrer le 1er Décembre en fauteuil roulant (à prendre au 3ème degré bien entendu, je ne compte pas en arriver là). J’appréhende un peu seulement le moment ou je serai à nouveau livré à moi-même, d’ici quelques jours. Nous partons en trekking au delà de Pokhara dès demain matin, je doute avoir le temps de mettre à jour le blog d’ici une petite semaine, mais je ferai de mon mieux (mais en tout cas, sachez que les images que vous vous apprêtez à voir valent bien un petit peu d’attente). On the road again. Juste au bout. Du voyage. De moi-même.