Se renseigner sur les visas avant de partir, c’est une chose. Les vivre sur place, ça en est une autre !
Sur mon dossier sponsoring, et ce même si la plupart des visas sont gratuits, je faisais une estimation du coût de certains d’entre eux (car dans la vie, rien n’est vraiment gratuit il parait). C’était sans compter le poids de la corruption dans certains pays.
Faisons un petit bilan par pays visités jusqu’à présent…
Au Canada et aux Etats-Unis : aucuns soucis, visa délivré sans problèmes aux postes frontaliers des aéroports.
Au Mexique, il faut croire qu’ils étaient trop occupés à surveiller le passage de Tijuana en direction des USA…Je rentrerai au Mexique clandestinement, mon passeport n’ayant pas été contrôlé ni visé…!
Lors de ma sortie du territoire, il faudra néanmoins verser 10 dollars à l’agent frontalier pour obtenir le tampon de sortie. Je n’ai jamais réussi à savoir si cela faisait parti d’une procédure officielle ou non.
En Jamaïque, visa également accordé sans problème (malgré un nombre important de questions à l’entrée aux douanes).
L’Amérique centrale a ensuite commencé à poser quelques soucis. Si le Salvador et le Costa Rica m’ont épargnés, l’immigration guatemaltèque a tenté de me soutirer 10 dollars a l’époque ou je baroudais avec Sebastian. Devant nos fermes protestations (toujours clamer que vous connaissez la loi), nous n’avons finalement pas payé.
Au Honduras, alors que nous n’étions censés pas payer, nous avons du ensuite nous acquitter de 3 dollars. Passe encore…
Au Nicaragua, nouveaux soucis de corruption, car nous nous retrouvons dans la même situation décrite plus haut au Guatemala. Sauf que cette foi-çi, l’officier est ferme : « Vous ne payez pas, vous ne rentrez pas au Nicaragua« …Nous sommes au milieu du désert, nos affaires dans le bus, 4 heures de trajet en plus à tirer : pas le choix. On nous prendra alors 6 dollars.
Au Panama, j’ai eu l’impression que de temps en temps ils en piochaient un au hasard. Au début, je suis appelé à payer une trentaine de dollars, puis en fait, non, il s’avère que »je suis français« , donc je passe… Derrière moi, 3 américaines n’auront pas cette « chance« .
La Colombie ? Visa obtenu sans problème après avoir mentionné les coordonnées de mon ami Lucas.
Au Pérou, pas de soucis pour entrer, mais à la sortie, c’est 30 dollars de taxe à débourser à l’aéroport.
En ce qui concerne le Brésil, visa obtenu même deux fois en une journée…C’est vous dire! Rien à payer,et en plus, on vous fait de grands sourires gratuitement.
En Argentine et au Chili, rien à débourser et visas délivrés sur place sans problème.
En Australie, alors que j’étais persuadé ne pas avoir besoin de visa au préalable, le douanier de l’aéroport de Sydney me regarde avec des grands yeux écarquillés m’annonçant le contraire. Limite offusqué. A part ça, le fameux visa est une vaste blague, je l’ai obtenu en…4 minutes 4 secondes
4 minutes 4 secondes, et c’est marrant d’ailleurs puisque j’ai eu juste eu le temps de m’envoyer « Can’t Turn Back the Years » de Phil Collins dans les oreilles en attendant ma tache d’encre. Un peu d’amour dans ce monde de brutes…
Mais même avec ça, quelqu’un a trouvé le moyen de venir me questionner de façon assez poussée sur le « pourquoi du comment d’un français au pays des kangourous« . Et tout ça devant les tapis à bagages. Je réponds apparemment pas mal puisque j’évite la fouille totale. Et en plus, on me dis que mon anglais est excellent : il est pas sympa l’accueil australien ?
En fait, ça s’est passé comme ça sauf que c’était sans compter les 1h30 d’attente dans la file (avec 72 heures sans sommeil dans le cornet, croyez moi, c’est rock’n’roll) et la saisie de quelques souvenirs « terrestres » (Monsieur C., j’ai réussi à sauver votre roche de lave du volcan Pacaya).
Mais si vous me suivez encore quelques mois, on aura peut-être l’occasion de vivre ensemble encore plus de petites histoires du genre, j’ai entendu du dire qu’en Asie les façons d’obtenir un visa, ça changeait un peu comme le temps à la météo…
Pour conclure ce bilan provisoire à propos des passeports et du voyage, le hasard du calendrier fait ce jour que j’ai récupéré il y a quelques heures mon passeport à Perth (dans le Western Australia ou je suis actuellement), ce même qui avait transité par le consulat d’Inde à Sydney alors que je taillais la route quelque part sur la côte sud australienne…On peut donc classer l’Inde dans la catégories « Pas de problèmes« , même si je sais que parfois faire la queue au consulat peut s’avérer être une expérience dont on se souvient…J’en ai eu quelques échos !
Affaire à suivre.
4 réponses à “Les visas sur la route”
LOL J’aime bien l’histoire au Panama.. « [il s’avère que”je suis français“, donc je passe… ] »
« Affaire à suivre. » 😀 Je pense qu’en Asie ça devrait allé!? Ils sont super sérieux pour ça d’âpres les echos que j’ai 😛
Bonne route ! 😉
Oui je me demande comment ca va se passer pour les pays de l’Asie.
Sinon belle chanson de Phil Collins!
@ Romain : En Asie, c’est plutôt toujours un peu « à l’arrache », donc on verra sur place…
@ PhilG : A suivre, a suivre…
Hello Romain, pour l’asie effectivement ça peut être assez folklo mais dans l’ensemble c’est pas spécialement dure (un peu de sous et de sourire et tout va bien)
Je t’attend toujours en Thailande, c’est pour Septembre c’est ça ?
Bye, bonne route en attendant.