Lorsqu’on voyage autour du monde, on est potentiellement (et assurément) amené à utiliser un nombre de moyens de transport aussi important que varié. Cela dit, avant de faire des courses de tuc-tuc en Thaïlande ou en Inde avec vos amis (en général, l’expérience est d’ailleurs relativement proche d’une partie de Mario Kart), il convient de se renseigner sur les offres les plus connues en terme de billets tour du monde.

Car si un tour du monde sans recours à l’avion est possible, il convient d’avoir le temps pour ça. Les voyagistes en général se sont donc logiquement penchés sur des offres réservées aux aventuriers en herbe.

Tout d’abord, il faut savoir que des alliances de compagnies aériennes existent et facilitent la vie à de nombreux voyageurs en offrant des packages avantageux. En effet, en se penchant un peu sur les offres proposées, on réalise vite qu’il est possible de faire – contre toute attente – pas mal de choses à partir de 1500 euros !

En théorie, il est possible de façonner son tour du monde sur mesure. En pratique, on verra qu’il faut souvent adapter son itinéraire en fonction du réseau de la compagnie aérienne ou de l’alliance qu’on choisit…

Mais qui sont ces alliances aériennes les plus connues et que proposent-elles ?

  • Sky Team

Skyteam est un réseau comportant 15 compagnies aériennes : Aeroflot, Aeromexico, Air Europa, Air France, Alitalia, China Airlines, China Eastern, China Southern, Czech Airlines, Delta Air Lines, Kenya Airways, KLM, Korean Air, TAROM et Vietnam Airlines.

 

Quelque part au dessus d’Ushuaïa

 

Sur le site internet, vous pourrez trouver le Round the World Planner qui permet de calculer votre distance en miles et d’obtenir un devis. C’est pratique et mérite le coup d’œil.

La réservation se fait au moins 7 jours avant le premier vol intercontinental et n’est pas obligatoire pour les vols restants (le plus : une flexibilité maximale, le moins : un stress supplémentaire à gérer au fur et à mesure du voyage).

Vous trouverez plus d’informations sur leur site internet et par téléphone au 3654 (le numéro d’Air France depuis la France). Plus d’informations de contact sur la page suivante.

  • Star Alliance

Le réseau de Star Alliance repose sur 27 transporteurs aériens, ce qui en fait le plus complet aujourd’hui. On retrouve les membres suivants : Adria, Aegean, Air Canada, Air China, Air New Zealand, Ana, Asiana Airlines, Austrian Airlines, Blue1, British Midland International, Brussels Airlines, Continental Airlines, Croatia Airlines, Egyptair, Polish Airlines, Lufthansa, Scandinavian Airlines, Singapore Airlines, South African Airways.

Mais pas que ! Le trust est tellement gigantesque qu’il inclue également des accord avec Spanair (en cessation de paiement), Swiss, TAM, Tap Portugal, Thai Airways, Turkish Airlines, United, US Airways.

 

Embarquement pour la Colombie

 

Les billets tour du monde proposés par Star Alliance (leurs fameux AirPass) fonctionnent en relation avec la distance parcourue (estimée en miles) et l’alliance propose différents forfaits à la vente.

Star Alliance a l’énorme avantage de proposer un grand nombre de « nœuds aériens » (voir la définition plus loin), ce qui laisse un choix conséquent en terme de destinations. Le revers de la médaille, c’est qu’on paye aussi la distance parcourue lors de l’usage de ces nœuds et que la distance parcourue se trouve logiquement allongée. Un peu frustrant, sauf si l’on envisage de faire un arrêt-escale (après tout, le simple fait de payer ne justifie lui-même t-il pas un arrêt ?).

Vous trouverez plus d’informations sur leur site internet et via cette rubrique contact.

  • One World

One World est un réseau comportant 12 compagnies aériennes et un certain nombre d’autres compagnies affiliées. Parmi les 12 membres, on recense : American Airlines, British Airways, Cathay Pacific, Iberia, Japan Airlines, LAN, Qantas, S7 Airlines, Finnair, Malév (en liquidation), Mexicana (en difficulté également) et Royal Jordanian.

 

Plateau repas de chez Qantas

 

L’alliance propose des pass liés à des zones pré-définies et divise en fait le monde en 6 zones qu’il vous convient de cibler ou non lors de votre choix. L’addition grimpe ensuite en fonction du nombre de zones sélectionnées. Selon le site internet, chaque zone vous donne droit à 3 arrêts sans limitation au niveau de la distance parcourue.

One World propose deux produits phare en terme de tours du monde.

Le pass One World Explorer

 

 

 

Exemple d’itinéraire One World Explorer 4 zones

 

 

 

 

Exemple d’itinéraire One World Explorer 6 zones

 

L’offre est financièrement intéressante, et retiendra particulièrement votre attention si vous voyagez en Amérique du Sud, l’alliance One World étant réputé pour proposer les meilleurs services dans cette partie du monde.

Le pass Global Explorer

Vous trouverez plus d’informations sur leur site internet et aussi via cette rubrique contact.

Si les offres de ces trusts représentent une grosse part du marché, quelques agences se sont aussi lancé dans la course aux billets « TDM » (l’abréviation un peu snob de « Tour Du Monde »). Et c’est d’ailleurs une agence spécialisée que j’ai consulté dans la préparation de mon propre voyage autour du monde : les Connaisseurs du voyage.

L’agence est basée sur Paris et Marseille. L’accueil n’est pas forcément toujours le plus sympathique et c’est un peu l’industrie, mais les tarifs y sont corrects. A titre d’exemple, j’ai pu bénéficier de 10 vols (dont un transatlantique et un transpacifique pour un montant avoisinant les 3400 euros (Comme mentionné dans la partie 2 consacrée à la durée d’un tour du monde, nous reviendrons probablement plus tard sur le budget relatif à un tour du monde).

A noter une bonne réactivité de la part de cette agence au niveau des échanges par email avant et surtout pendant le voyage.

Vous trouverez plus d’informations sur leur site internet et par téléphone au 01 53 95 27 00 (Agence de Paris).

Un tour du monde, c’est l’imprévu ! Dans la première partie de ce guide, je vous invitais d’ailleurs à rester flexible au maximum. Mais que se passe t-il si déjà en possession de votre billet vous avez un contretemps sur la route ?

Souvenez-vous que s’il est possible (dans la majorité des cas) de changer les dates de vos billets d’avion, on vous demandera vraisemblablement une contrepartie financière (souvent aux alentours de 100 euros par billet modifié, pensez à vous renseigner au préalable sur les pénalités en cas de changement de date ou de liaison). A éviter au maximum donc, sous peine d’amputer considérablement votre budget voyage.

Cela dit, même si l’on ne prévoit pas de modifier son itinéraire, il est toujours bon de savoir qu’un imprévu pourra se gérer sans trop de « casse ».

Les billets « Tour du Monde« …Pourquoi les prix sont-ils si peu chers ?

Effectivement, lorsqu’on réalise qu’on peut faire le tour du monde à partir de 1500 euros, on se pose quelques questions…(Non pas que 1500 euros ne représentent rien – on se base ici sur le rapport quantité de vols / prix). Comment cela est-il donc possible ? Retenez juste que c’est la concurrence – extrêmement rude sur les plus grosses lignes commerciales – qui nous permet aujourd’hui de bénéficier de prix vraiment avantageux.

En relation avec les prix pratiqués, il est bon de connaître ce que signifient ces nœuds aériens

Forcément lorsqu’on effectue un tour du monde, on utilise un certain nombre de grandes routes aériennes et l’on doit se plier à des itinéraires qu’on ne choisit pas toujours ! C’est ce qu’on appelle les nœuds aériens : une plateforme de transit importante, un hub. Mais comme conseillé dans la première partie de ce dossier sur l’itinéraire, profitez-en ! Négociez quelques jours pour profiter d’une escale que vous n’aviez pas prévu à la base (sauf si les centres d’intérêt y sont vraiment limités, ce qui peut arriver).

Acheter ses billets d’avion au fur-et-à-mesure, c’est possible ?

Rien d’impossible en soi, mais une démarche qui nécessite un peu de réflexion et d’anticipation de votre part. En effet, au delà de la logistique à adopter (se rendre dans les aéroports / agences de voyage, trouver une connexion internet pour booker en ligne et ensuite passer du temps à trouver la meilleure offre…) et donc du stress que cela peut générer, posez-vous vraiment la question : « cela est-il vraiment avantageux financièrement ? ».

Il est vrai qu’il peut vous arriver de faire quelques « coups de fusil » en route, notamment avec les places de dernière minute qui se libèrent sur des vols ou encore d’éventuelles promotions improbables tombées du ciel. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ? En ce qui me concerne et si vous me posez la question, je ne le pense pas et déconseille cette option, à moins de partir sur une longue durée (supérieure à 1 an) ou lorsqu’on a aucun plan précis de son voyage (partir complètement à l’aventure, ce n’est pas ultra conseillé, mais ça se fait !).

La formule « Open Jaw », qu’est ce que c’est ?

Si en général on a tendance à effectuer son vol ultime vers / depuis la destination de départ / d’arrivée, ce n’est pas toujours le cas et il est possible de faire le choix dès le départ avec un billet d’avion open-jaw. Je recommande vivement cette option pour les courts et moyens séjours notamment.

Exemple : Vous décidez d’aller passer quelques mois en Amérique Latine. Prenez donc un vol pour Bogota et planifiez votre retour depuis Santiago ! Voilà donc un beau petit périple qui vous attend (de toute façon, vous n’avez plus le choix !).

Il n’y a pas que l’avion !

Évidemment, si l’avion reste le moyen le plus employé pour faire le tour du monde (gain considérable de temps et parfois d’argent), il n’en demeure cependant pas le seul moyen de transport possible…Loin de la, et surtout au jour le jour ! Mais concrètement, quels sont les moyens de transport les plus utilisés lors d’un voyage autour du monde ?

  • Le bus

Le bus n’est définitivement pas une option et en partant faire le tour du monde, vous vous apprêtez à passer un grand nombre d’heures assis sur des banquettes au confort très aléatoire (Meilleur souvenir un bus LimaCusco au Pérou. Pire souvenir ? Partout en Inde !).

 

Petit problème sur la route d’Ushuaïa

 

 

Des chicken-bus au Guatemala

 

Des bus américains (avec le fameux Discovery Pass Greyhound fortement conseillé) aux chicken bus du Salvador où la sono crache un reggaeton endiablé en passant par les vieux bus du Népal où les cafards vivent parfois à l’intérieur (du vécu, et même un grand moment de voyage !), vous voici prêt à poser vos fesses un peu partout (et parfois donc, mieux vaut laisser votre hygiène de côté) !

 

Un bus de nuit au Népal

 

Il suffit d’observer : le bus est le moyen de prédilection du backpacker pour effectuer la jonction entre deux destinations. Ses avantages sont multiples : faible coût (en fonction de l’endroit, il est par exemple hors de prix au Canada et en Australie), possibilité de descendre souvent (jump on / jump off) et grande place pour l’observation de paysages (la roule défilera vraiment sous vos yeux !).

 

Dans un chicken-bus au Salvador

 

 

Un mini-bus au milieu de nulle part en Jamaïque

 

  • Le co-voiturage

Certains pays proposent des variantes de notre bon vieux covoiturage.fr (notamment Allo Stop au Québec que je vous recommande de tester sur place) et qui permettent de rencontrer d’autres voyageurs tout en voyageant à coût encore moindre).

 

En route pour l’Annapurna au Népal

 

 

Rencontre de co-voiturage en Mongolie

 

  • Le stop

Il faut avoir le temps (notamment pour les galères liées à l’attente) mais certains voyageurs ont tenté l’aventure et ont fait d’extraordinaires rencontres. Il existe même quelques voyageurs de référence en la matière notamment Anick-Marie Bouchard (son blog est une véritable mine d’or pour les apprentis auto-stoppeurs), Antoine D’Audigier-Empereur qui passe sa vie sur les aires d’autoroute et dans les voitures des autres. D’autres voyageurs ont aussi utilisé le stop comme moyen de voyage au long cours, comme par exemple Antoine et Florent qui ont traversé les USA en stop et le mythique Jeremy Marie actuellement en Malaysie et qui a récemment dépassé les 152 000 km parcourus en autostop).

Histoire de prodiguer quelques conseils élémentaires (je vous laisse le soin de consulter les blogs des spécialistes cités plus haut), je vous dirai juste de faire attention si vous êtes seul, faîtes quand même attention à pas monter avec n’importe qui histoire de ne pas finir sont tour du monde dans la rubrique fait divers d’un canard Costa-Ricain. Il s’agit du seul conseil que je pourrai vous donner à ce niveau, même si cela relève du bon sens (Tous en cœur : « Oui maman ! »).

  • La voiture & les deux-roues

À défaut de monter dans la voiture des autres, vous pouvez tout à fait louer la votre pour bénéficier d’une flexibilité maximale (« je vais où je veux, quand je veux, avec qui je veux ») Le revers de la médaille, ce sont les prix pratiqués la plupart du temps (sauf en Asie où peut s’en tirer extrêmement bien) qui dissuadent de se lancer.

 

Quelque part sur la côte Vietnamienne

 

 

Dans la jungle Thaïlandaise

 

 

La moto en Inde : un style de vie

 

Il faut garder en tête que parfois, faire ce sacrifice financier peut amener à vivre des expériences inoubliables. Je me rappellerai ainsi toute ma vie de ce roadtrip 4×4 dans la jungle Thaïlandaise comme je me rappellerai de ces 10 jours à explorer l’ouest américain. Un moyen de transport à privilégier si vous êtes en groupe et si la location vous permet de couvrir aisément des zones autrement difficiles d’accès. Ce conseil vaut également pour la moto et les scooters (omniprésents à la location en Asie du sud-est). Le seul conseil : soyez extrêmement prudents.

 

Taxi local en Colombie

 

 

Taxi local au Nicaragua

 

 

Taxi local au Mexique

 

 

Taxi local au Cambodge

 

 

Roadtrip de rêve dans l’ouest américain

 

 

Quelque part au Pérou

 

  • Le train

Il est très utilisé pour couvrir de grandes distances comme en Inde, en Chine et en Russie par exemple. En général, on prend le train parce qu’on a pas vraiment le choix, qu’il est un peu moins cher que le bus (c’est rare mais ça arrive), ou pour vivre une expérience hors du commun dans la 3ème classe en Inde ou encore dans le mythique Transsibérien.

 

La magie du transsibérien

 

En général assez cher comparé au bus, mais on fait parfois quelques bonnes affaires (petite astuce concernant la Russie : si vous connaissez un local à l’endroit où vous vous trouvez, envoyez le acheter le billet à votre place ! La corruption est encore très présente dans le pays et le risque de vous faire arnaquer n’est pas à prendre à la légère. Encore une fois, c’est du vécu).

 

En direction du Machu Picchu depuis Cusco au Pérou

 

 

Arrivée à Moscou avec Rob (Australie)

 

 

Le train en Inde : à ne pas manquer

 

Si vous voulez vous donner une très bonne idée de ce que représente un tour du monde en train, suivez le petit Sacha et son papa Franck sur leur site web !

  • Le bateau

Qui n’a jamais rêvé de s’incruster sur un cargo chinois le temps d’un voyage de quelques semaines ? Sarah a eu la chance de tenter l’expérience et j’avoue que je trouve le concept plus qu’alléchant ! Mon expérience sur la mer est relativement peu importante et se limite à des jonctions entre deux destinations peu éloignées (ces fameux water-taxi).

 

Un cargo en Patagonie

 

 

En direction des îles du sud en Thaïlande

 

 

Un voilier à Key West aux USA

 

 

Le port d’Helsinki en Finlande

 

 

Water-Taxi pour Bocas del Toro au Panama

 

 

Bateau de touriste à Saint-Petersbourg en Russie

 

  • A pied

Vous avez du temps devant vous ? Marchez ! Peu d’appelés, et encore moins d’élus (mais parfois, même si on abandonne, on revient avec de supers souvenirs)
Récemment, le canadien Jean Béliveau est même revenu d’un tour du monde de 11 ans à pied…L’aventure, la vraie !

 

Passage de la frontière Thaïlande – Malaysie

 

 

Passage à pied de la frontière Costa-Rica – Panama

 

 

Sur les hauteurs de Huangshan en Chine

 

 

À Tikal au Guatemala

 

Découvrez aussi l’aventure d’Aurélie et Laurent : le tour de France à pied (ils sont d’ailleurs soutenu par Thalassa).

 

Lever de soleil mérité sur la plage à Miami après des heures de marche

 

 

À l’assaut du Machu Picchu. On laisse le bus aux autres !

 

 

Épreuve de force à Hong-Kong

 

  • Le cheval

 

(La c’était juste pour la blague. Photo prise au Guatemala)

 

Voilà pour cette troisième partie du guide sur « Comment organiser un tour du monde ? ». Vous pouvez retrouver d’autres informations utiles sur l’organisation de vos voyages autour du monde sur les pages suivantes :

La première partie du guide « Comment organiser son tour du monde » sur l’itinéraire.

La deuxième partie du guide « Comment organiser son tour du monde » sur la durée du voyage.

Retrouvez plus d’informations pratiques sur l’organisation d’un tour du monde dans la rubrique Ressources.